Une nouvelle vie pour la Cité des électriciens

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Cite des electriciens 1

Construite en 1856 pour loger les ouvriers mineurs de la fosse 2 de Bruay-la-Buissière, la Cité des électriciens est un exemple exceptionnel de l’architecture des premiers corons, mais aussi la plus ancienne cité minière du Pas-de-Calais. Son organisation urbaine est identique à celle d’origine et fait référence au modèle rural, avec la présence d’un réseau de voyettes au sein du quartier, des carins (petits appentis permettant de stocker le charbon, les outils de jardinage, souvent associés au clapier ou poulailler) et des jardinets.

Réhabilitée dans le respect de l’image d’origine, elle accueille aujourd’hui de nouvelles fonctions liant patrimoine, culture et tourisme. Le projet de requalification du site débute dès 2008 avec des interventions artistiques impliquant les habitants, ce qui les incite à porter un nouveau regard sur leur lieu de vie.

Le programme propose une opération de logements (sa vocation initiale), 2 gîtes urbains, des jardins partagés, des résidences d’artistes et un restaurant. Un Centre d’interprétation de l’habitat et du paysage miniers y trouve également place et constitue la touche contemporaine du projet. L’emploi de matériaux en écho avec l’existant, tant par la couleur que par la forme (tuile plate de terre cuite vernissée), assure une intégration subtile du nouveau bâtiment. Un beau projet de reconversion mixant des usages variés, privilégiant une dynamique et une nouvelle vie pour le quartier.

 Cite des electriciens 2

Compatibilité entre patrimoine bâti et développement durable pour ce projet mené par l’Agence d’architecture Philippe Prost associée à l’agence de paysagisme FORR, aux muséographes de l’agence Du&Ma et à Villar+Vera pour la signalétique

Cite des electriciens 3

Logements rénovés, intégrant chacun un carin neuf et un jardin ouvert sur l’espace public

En savoir plus : La cité des électriciens

Repères pédagogiques

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Les repères pédagogiques proposés ici ont d’abord pour objectif une invitation à aborder l’architecture et la ville dans le cadre scolaire. La sensibilisation à l’architecture et au paysage apparaît comme un levier pour se saisir de l’exploration de son environnement.

Au niveau du repérage des questionnements et des problématiques dans les programmes du cycle 3 (CM1 - CM2 - 6ème) et cycle 4 (5ème - 4ème - 3ème), le champ des possibles est vaste.

En ce qui concerne le cycle 4 (5ème, 4ème, 3ème) le thème du Monde habité explore par exemple la répartition de la population ainsi que la variété des formes d’occupation spatiale dans le monde. Cet enjeu est commun aux disciplines de Français, de Géographie et des Arts plastiques.

Comment vivre en société ? Comment participer à la société ? Regarder le monde et inventer des mondes et enfin agir sur le monde.

Notions que vous pouvez notamment retrouver dans L’école buissonnière, l’outil de sensibilisation du CAUE du Pas-de-Calais. Dans la fiche atelier des Arts de l’espace intitulée URBI ET ORBI, « La ville dans tous ses états », vous pouvez disposer de cheminements, de repères, d’images et de vocabulaire en lien avec ce thème.

De même, Il est possible d’établir des liens entre l’architecture, l’urbanisme et l’évolution des paysages (réels et imaginaires) en travaillant sur les utopies spatiales.

Notions abordées notamment lors d’une réflexion sur les « Révolutions industrielles, villes et utopies » à l’occasion d’une formation organisée dans l’académie de Lille par les CAUE du Nord-Pas-de-Calais. Un livret de ressources pédagogiques (textes, filmographie, sitographie, bibliographie, jeu de 7 familles…) est disponible sur le site.

Les questionnements liés à la représentation, la matérialité de l’œuvre ou encore le lien entre l’œuvre, l’espace et le spectateur peuvent être aussi évoqués.

Autant de notions abordées d’ailleurs récemment lors du Forum d’échanges « Sensibilisation » de la Fédération nationale des CAUE. « Habiter demain », atelier mené par le CAUE 31, fait l’objet d’une fiche Action/sensibilisation destinée aux élèves du cycle 3. Exemple d’atelier avec un kit fourni (patrons de maquettes, jeux, fiches…).

Le bassin minier en devenir

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Le Bassin minier est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis juin 2012, en tant que "paysage culturel évolutif et vivant". Ce vaste territoire présente de multiples facettes et des trésors techniques et architecturaux issus de 3 siècles d’exploitation minière.

Il s’agit de 4000 hectares de paysages abritant 353 biens remarquables inscrits au Patrimoine Mondial, soit des ensembles patrimoniaux et paysagers comprenant, à la fois, des sites d’exploitation et des quartiers d’habitat minier. Les terrils et chevalements figurent parmi ces éléments.

Bassin minier 1

La réalité de ce territoire est bien loin de l’image sombre souvent véhiculée à son sujet. Il regorge d’éléments d’une grande diversité, tant dans les paysages que dans le bâti, qui révèlent une qualité architecturale parfois surprenante. La cité minière évolue au fil des années passant du barreau de corons, à la cité pavillonnaire puis à la cité jardin, dans laquelle chaque compagnie se distingue dans son style et son offre en équipements collectifs.

Depuis plusieurs années, le Bassin minier s’est engagé dans une nouvelle dynamique de territoire, tout en préservant son intégrité et son authenticité. Quelques exemples illustrent cette évolution et les nouveaux usages de ces lieux, autrefois, dédiés à l’extraction du charbon : la base 11/19 à Loos-en-Gohelle (62), le site du 9-9 Bis à Oignies (62), la Cité des électriciens à Bruay-la-Buissière (62), le Parc des îles à Drocourt (62), le site de Wallers-Arenberg (59), la Cité Bruno à Dourges (62).

Le 7 mars 2017, a été signé l’Engagement pour le renouveau du bassin minier (ERBM), un programme ambitieux, sur dix ans, qui vise à accomplir la métamorphose du territoire, pour améliorer les conditions de vie de ses habitants et pour lui redonner du dynamisme et de la fierté. Il implique l’État et les collectivités locales : la région Hauts-de-France, les départements du Nord et du Pas-de-Calais, ainsi que huit intercommunalités, allant de Béthune à Valenciennes.

Pour le Pas-de-Calais, il vise à améliorer les conditions de vie de 650 000 habitants. L’objectif vise à doubler le rythme de réhabilitation des logements en faisant des rénovations des cités minières un levier d’emploi et d’innovation. Améliorer les conditions et le cadre de vie des habitants des cités minières est l’une des priorités de l’engagement.

L’aménagement d’espaces publics, de lieux de mémoire, l’amélioration d’une dizaine d’équipements sportifs ou des travaux d’infrastructures permettront de faciliter la mobilité des biens et des populations, de favoriser la transition énergétique et de garantir la réussite de ce renouveau.

Bassin minier 2

Un appel à projets pour la rénovation des cités minières (18 sur le département du Pas-de-Calais et 35 sur l’ensemble du bassin minier) a été lancé auprès des entreprises pour lancer ce chantier de rénovation qui devrait générer plus de 2 millions d’heures d’insertion sur 10 ans (soit 200 000 heures par an).

En savoir plus :

Bassin minier Nord-Pas de Calais patrimoine mondial

Mission Bassin Minier

Cités minières pilotes. Bassin minier Patrimoine mondial

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Acier Corten

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Matériau utilisé pour une partie des façades du Métaphone, l'Acier Corten présente une surface à l'aspect rouillé.

Il s’agit d’un acier sur lequel se forme une couche auto-protectrice (appelée patine) qui le protège de la corrosion atmosphérique. Cette caractéristique est obtenue par l'ajout d'un certain nombre d’alliages tels que le cuivre, le chrome, le nickel et le molybdène.

Les nuances de teintes de la patine évoluent dans le temps et sont obtenues à l’air libre.

Utilisé dans l’architecture ou les projets d’aménagement, il apporte une touche contemporaine et s’associe aisément au patrimoine et tissu bâti traditionnel.

acier corten

Parc d’activités EuraTechnologies, Lille
Aménagement d’espaces publics (Céline Leblanc - Axel Venacque)