Déconfinement, le choc pour la biodiversité !
Cette parenthèse, loin des rues ou des parcs, a été propice à l’écoute et l’observation de la nature : l’anthropophonie (sons liés à l’activité humaine) a laissé place à la biophonie (sons émis par les êtres vivants). Et en cette période de printemps, la flore est en pleine explosion, la faune en fait de même : tous ont pris possession de l’espace que nous avons, nous les hommes, laissé libre durant ces deux mois. Nous avons tous constaté que la végétation s’est développée sur nos trottoirs, nos parkings. Les oiseaux ont nidifié à proximité de nos axes de circulation, là où les années précédentes, ils le faisaient dans des lieux plus reculés.
Ce temps du confinement a été l’occasion pour les scientifiques d’étudier la nature dans ce contexte particulier. Des opérations participatives nous ont permis de suivre l’évolution des espèces les plus communes autour de chez eux :
- La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a lancé son opération « Confinés mais aux aguets ».
- Sur le site du SPIPOLL, nous pouvons étudier les insectes pollinisateurs grâce à nos photos.
- Sur le site des Sciences participatives au jardin, nous pouvons apprendre à reconnaître une espèce de papillon ou de bourdon.
Ces protocoles ont pour but d’aider les scientifiques à comprendre l’impact de notre environnement sur les espèces.
Alors, que penser du déconfinement ? Nos vies reprennent peu à peu leur rythme. L’activité, le mouvement, le bruit, tout se remet en ordre de marche et vient brutalement rompre la quiétude dans laquelle nous étions installés. Il en va de même pour notre environnement.
Espérons que cette crise nous éclaire sur la nécessité d’accorder plus d’attention et de protection à la nature de proximité, pour garantir le confort des concitoyens !