Un urbanisme durable au service de la vitalité des communes des 7 Vallées
La limitation de l’artificialisation des sols et la préservation du foncier agricole sont devenus des enjeux majeurs de la planification de l’urbanisme dans nos communes rurales et urbaines.
Plus généralement, la sobriété foncière s’impose… pour répondre à la pression des défis énergétiques, climatiques, mais aussi aux évolutions démographiques (vieillissement de la population, desserrement des ménages) et aux enjeux économiques.
La question de l’habitat et de son développement continue néanmoins d’être une question prépondérante dans les communes de nos territoires ruraux, qui souhaitent maintenir leurs écoles, leurs petits commerces, garder leurs artisans, etc., bref maintenir une vitalité communale…
Si pendant longtemps, beaucoup d’espace a été consommé pour le développement de l’habitat pavillonnaire (en quartier, en linéaire ou en diffus), aujourd’hui, la sobriété oblige à penser autrement le développement des communes.
Pour réfléchir à ces sujets, les élus de la Communauté de Communes des 7 Vallées s'étaient réunis le 16 mars 2023 pour un séminaire de travail sur leur Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). Le CAUE y était invité afin d'apporter son expertise sur ces thématiques. Architecte et paysagiste ont ainsi présenté plusieurs pistes pour aborder ces enjeux :
- encourager la sobriété dans la consommation des ressources naturelles et de l’énergie,
- requestionner plus largement l’habitat avec toutes les fonctions/usages transversaux (services, transports, commerces, etc.),
- faire avec le « déjà là » (réhabilitation de l’existant, réinvestir des friches, etc.),
- définir une stratégie de recyclage du foncier,
- initier/faciliter des solutions alternatives.
Des opérations d’urbanisme ont également été présentées et démontrent que des solutions existent pour assurer :
- la préservation du foncier et des ressources naturelles : renouvellement urbain,
- le bien-être et la qualité de vie : espaces publics plantés, voies douces…,
- la mixité sociale, générationnelle, et occupationnelle (diversité d’usages) : béguinage, opérations mixtes…,
et, par conséquent, pour le maintien de la vitalité des communes.
Il est aujourd’hui nécessaire de proposer un urbanisme économe en matière d’espace mais aussi en matière de coût global pour les collectivités et pour les habitants. Cela constitue un bouleversement des façons de planifier, de concevoir, d’aménager et implique de se former voire d’inventer de nouvelles pratiques. Tout le monde est concerné : les élus, les techniciens, mais également les professionnels de l’aménagement et de la construction, ainsi que les habitants et les acteurs économiques. Le foncier étant par définition plus rare, cette nécessité de sobriété et de réduction de l’artificialisation nécessite de renforcer l’approche stratégique à travers les documents de planification des territoires.