Durant la formation "Le sport active la ville", les stagiaires ont été confrontés à une réflexion active sur l’aménagement des espaces scolaires pour encourager l’activité physique. Divisés en groupes, ils ont travaillé avec des cartes "verbes d’action" (courir, grimper, etc.) et des cartes "jeux" (raquettes, ballons, etc.) pour imaginer des aménagements sportifs. À partir de matériaux créatifs (cartons, papiers, peinture…), chaque groupe a conçu la maquette d’une cour de récréation "idéale", et a également produit des documents de communication (slogans, affiches) pour promouvoir le sport auprès de la communauté scolaire.

Quelques exemples de réalisations :

Le sport, active la ville !

À l'occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024 et dans le cadre de la formation académique proposée par les CAUE 62 & 59, s’est posée la question de la place du sport dans la revitalisation des villes. Le sport n’est plus seulement une activité récréative ou compétitive, mais un puissant levier de transformation sociale et urbaine. Qu’il s’agisse de reconnecter les habitants avec leurs espaces de vie ou d’animer l’économie locale, le sport peut "activer" une ville en lui redonnant énergie, attractivité et dynamisme. 2 projets emblématiques de la région, à Calais et à Roubaix, abordent ce thème. Le sport y a joué et continue de jouer un rôle central dans l’aménagement urbain.

Formation Le sport active la ville - 2023

Calais : La transformation du front de mer par le sport

La ville de Calais a suivi cette voie avec le projet de réhabilitation ambitieux de son front de mer, qui datait des années 60 et qui avait peu évolué depuis. Initialement très minéral et dominé par des infrastructures routières, le front de mer a été transformé pour offrir aux habitants un espace de loisirs et de détente. Le sport occupe une place centrale dans ce projet, avec notamment l’aménagement d’un skate-park, de terrains de basket et d’une zone de Street workout. Ce nouvel espace invite les habitants et les visiteurs à pratiquer des activités physiques tout en profitant du paysage côtier.

Agence Philippe Thomas

Agence Babylone

Digue de Calais : Maître d’œuvre Philippe Thomas / Babylone

Le projet, qui s’étend sur 2,5 kilomètres, crée un lieu de rencontre entre sport et culture, notamment avec le parcours dédié au Dragon de Calais, une attraction qui illustre l’interaction entre activité physique et spectacle. Ce nouveau front de mer répond aux attentes des habitants du 21ème siècle, tout en rétablissant l'esprit balnéaire d'origine de Calais.

Retour sur le cas de Roubaix : L'essor du sport dans le nord de la France

Roubaix a été un pionnier et un modèle en matière d'intégration du sport dans la vie urbaine dès la fin du 19ème siècle. Le célèbre Paris-Roubaix, course cycliste née en 1896 sous l’impulsion d’industriels locaux, a "étiqueté" la ville comme un épicentre sportif reconnu mondialement.

Ce n'est pas simplement une course, c’est un événement qui a façonné l’identité de la ville, attirant des foules de spectateurs et reliant directement la ville à l’économie du sport-spectacle.

Construit à l'origine pour répondre à la passion croissante pour le cyclisme, le vélodrome s'est rapidement imposé comme un élément central de l'infrastructure sportive de Roubaix. Le bâtiment a été pensé pour être à la fois fonctionnel et un espace de spectacle, où les amateurs de cyclisme peuvent voir les athlètes en action à la fin de la course.

Le vélodrome a été régulièrement rénové et modernisé au fil des décennies, en partie pour répondre aux exigences techniques des compétitions cyclistes modernes, mais aussi pour renforcer son rôle en tant que lieu de rassemblement communautaire et de promotion du sport dans la ville. La transformation continue de cet espace montre comment Roubaix a su tirer partie de son patrimoine sportif pour dynamiser son développement urbain.

ANAA Architectes

L’impact du sport à Roubaix ne s’arrête pas là. La ville a également misé sur le développement de structures sportives (et de l'école de plein air) construits dans les années 1930. Ils ont permis à la ville d'intégrer l’activité physique dans la vie quotidienne, tant pour les classes populaires que pour les élites, afin d’améliorer la santé publique et de renforcer la cohésion sociale.

Sport et urbanisme, une alliance prometteuse

Le sport s’impose de plus en plus comme un facteur clé dans la redynamisation des villes. Qu’il s’agisse de Roubaix avec son héritage cycliste et ses infrastructures pionnières, ou de Calais qui réinvente son front de mer autour des activités sportives et récréatives, l’intégration du sport dans les projets d’urbanisme contribue à créer des espaces de vie plus sains, attractifs et inclusifs. Ces exemples montrent que, bien au-delà de l’aspect compétitif, le sport active la ville, la transformant en un lieu où bien-être et dynamisme vont de pair.

L’arbre en ville est autant un atout qu’une nécessité aujourd’hui. Les collectivités ressentent le besoin d’être accompagnées dans la prise en compte et le développement de leur patrimoine arboré.

Le 27 septembre dernier, à la demande de la Direction départementale des territoires et de la mer 62, le CAUE est intervenu lors d’un webinaire consacré à l’arbre en ville.

L’occasion de présenter plusieurs démarches intéressantes sur le territoire :

• la requalification de la cité Bruno à Dourges, où les arbres ont une valeur historique liée à la cité jardin,
• la valorisation de différentes cours d’école où les arbres existants sont préservés, leurs pieds désimperméabilisés, et leurs troncs protégés par du mobilier évolutif.

L’arbre fait partie du patrimoine communal au même titre que le bâti et mérite d’être protégé, valorisé et développé, pour le bien commun !

La présence de nature contribue au bien-être et à la bonne santé physiologique et psychologique des habitants des villes et des campagnes.

Aujourd’hui, les bienfaits de la nature ne sont plus à démontrer pour beaucoup d’entre nous. Cependant, l’acceptabilité reste un enjeu essentiel au bon développement de cette nature. A ce titre, le manque de connaissance en est un frein. Comment expliquer aux habitants la nécessité de cette nature en ville et l’évolution des modes de gestion appliqués par les collectivités ?

Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) des Villes de l’Artois a animé une conférence sur ce thème le mardi 08 octobre dernier.

Le CAUE y est intervenu pour questionner la place de cette nature (nature spontanée ou contrôlée). Il a mis en avant des exemples d’aménagement récents qui utilisent le végétal comme agrément ou pour organiser les espaces et les usages, mais aussi comme outil de régulation des aléas climatiques, par exemple (gestion de l’eau, ombrage, îlot de fraîcheur…).

La conférence a également été l’occasion d’aborder le sujet de la qualité de l’air, dont les données mériteraient à être mieux partagées et prises en compte pas les décideurs et les aménageurs.