Avant / Après : Mametz, valorisation d’une placette en centre-bourg

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Changer l’image d’un cœur de bourg, c’est notamment valoriser ses espaces publics ! Telle est la démarche engagée, par la commune de Mametz, en aménageant une placette. Des revêtements de sol qualitatifs, du mobilier urbain (banc, borne basse…) et quelques plantations embellissent aujourd’hui l’ancien parking bitumé.

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Placette accueillant du stationnement, en centre-bourg

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Avant les travaux, espace bitumé en mauvais état

Le CAUE a orienté la commune sur le réaménagement de cet espace. Un diagnostic du site a d’abord mis en évidence les points à améliorer. L’enjeu principal était de valoriser ce terrain de 475m² en le transformant en placette.

Des recommandations paysagères ont été données à la commune, sur les revêtements de sol et les plantations.

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Le transformateur EDF a également été rénové grâce à l’application d’un enduit rouge brique. Le panneau publicitaire présent sur le mur du dessus a été supprimé, mettant en valeur l’ensemble de cet espace.

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Zéro

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Zéro gaspillage, zéro déchet, zéro énergie grise. "Inutile" ? "Utopique" ? Pas si sûr…

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L’économie du BTP a toujours été associée à la croissance d’un territoire, et pour cause ! Le nombre de chantiers engagés dans le Pas-de-Calais, par exemple, est effectivement gage d’emploi et de ressource économique non délocalisable. La réussite de ce secteur a donc des répercussions directes sur notre environnement, notre cadre de vie, notre quotidien, etc. Hélas, la dynamique du BTP subit de plein fouet le contexte actuel. Les différentes crises successives de ces dernières décennies ont eu une répercussion directe. L’efficacité actuelle des constructions / rénovations / restructurations est donc d’autant plus cruciale !

A contrario, il est difficile de ne pas être interpellé par le gaspillage actuel, en décalage complet avec la conjoncture. L’évolution des usages depuis les années 1960 passe bien souvent par des projets de remplacement complet plutôt que ponctuel, compte tenu des matériaux et moyens utilisés peu durables qui se sont généralisés. Les techniques utilisées nécessitent, en effet, de passer par de nombreuses étapes ce qui limite la maîtrise des ressources nécessaires ainsi que leur adaptabilité. Mais ce n'est pas tout ! Il reste la phase ultime : la déconstruction. Là encore, la radicalité des chantiers est souvent disproportionnée. Il est devenu habituel de démolir intégralement un équipement collectif pour reconstruire, en lieu et place, un bâtiment similaire, faute d’avoir pris en considération l’édifice d’origine avec ses caractéristiques propres.

En bref, le secteur du bâtiment représente 70% de la production totale de déchets en France. En 2019, ce secteur a généré 228 millions de tonnes de déchets dans notre pays. Autant de déchets non réutilisables, non valorisables, qui ne pourront pas avoir de meilleure utilité que de servir de sous-couche routière... Une matière première donc onéreuse à produire et fortement dévaluée. Toute cette matière ne pourrait elle pas être réutilisée si davantage de matière non transformée et d’origine locale était exploitée ? Alors, une construction "zéro énergie grise*" est-ce possible ?

OUI !

Zero energie grise 1  Zero energie grise 2 
 Projet soutenu par la Fondation du Patrimoine (avant)  Projet soutenu par la Fondation du Patrimoine (après)

Il existe bien un panel de solutions efficaces et économiques, mais pour les (re)découvrir il est utile d’observer l'environnement local pour en déduire ensuite des solutions adéquates. Le patrimoine vernaculaire très diversifié (datant d’avant les années 1950) est en général une importante ressource très utile à la réflexion. Chaque région a, en effet, produit un patrimoine spécifique en fonction de ses atouts propres. En l'examinant bien, on découvre des solutions bioclimatiques "low tech" très performantes, adaptables à nos besoins actuels et ambitions futures. Cela conduit à fortiori à des coûts réduits de matière première et une mise en œuvre facilitée. Au final, cela peut même aboutir à réduire, voire supprimer le coût de l’acheminement / évacuation des réseaux (eau courante, électricité, assainissement) avec des constructions dites "autonomes" et adaptées à leur environnement (pour rappel, le coût lié à l’assainissement et à l’utilisation des réseaux publics représente globalement 30% des factures de consommation).

A suivre, dans la prochaine newsletter "Zéro" Des solutions ! : seront évoquées les filières et matériaux "zéro énergie grise" mobilisables dans les Hauts-de-France (et conformes à la réglementation en vigueur). Au sommaire, des solutions pour :

- MURS
- COUVERTURE
- PLANCHERS / cloisons (bas et intermédiaires)
- ISOLATION (sol et combles)
- MENUISERIES
- EQUIPEMENTS (chauffage, ventilation…)

 

* Energie Grise : quantité d’énergie nécessaire à la fabrication et à l’approvisionnement des matériaux sur un chantier.

Pour bien vivre ensemble demain…

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… la revitalisation des centres-bourgs est une des clefs !

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En effet, redonner l’envie de fréquenter le centre-bourg, d’y vivre, tel est l’enjeu de beaucoup de collectivités.

La perte d’attractivité de nombreuses communes, notamment en campagne et dans les zones périurbaines, est un phénomène qui touche aux sujets de la qualité de vie, de la cohésion sociale et du développement économique local. Elle concerne le territoire français tout entier, de par l’évolution de la mobilité, de l’offre d’emplois, de services et d’habitat.

La dévitalisation des centres-bourgs est un phénomène à la fois local et global.

 

Comment inverser cette tendance ?

Revitaliser son centre-bourg, c’est inventer le centre-bourg de demain, adapté aux nouveaux modes de vie, de consommation et de travail !

 

Plusieurs leviers sont à combiner pour restaurer l’attractivité du centre-bourg :

  • l’offre d’habitat et notamment la reconquête du bâti ancien, en l’adaptant aux besoins actuels,
  • la qualité des espace publics, ingrédient essentiel de la qualité de vie,
  • le développement d’une offre de service et de commerce adaptée aux nouveaux modes de vie, mettant à l’honneur les acteurs locaux et les ressources territoriales,
  • la prise en compte des nouvelles mobilités, dans le bourg même et dans sa relation au territoire.

 

Il n’existe pas de recette pour revitaliser un centre-bourg. Chaque commune est unique et les solutions doivent être adaptées au tissu local.

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C’est en mettant en œuvre des actions qui portent sur plusieurs échelles spatiales et temporelles qu’il sera possible de rendre pérenne l’attractivité d’un centre-bourg. La mise en musique de toutes ces actions nécessite d’associer l’ensemble du territoire, à minima l’intercommunalité, dans une dynamique de projet.

Cette coopération nécessite également la mobilisation de l’ensemble des acteurs du territoire, avec les entreprises, les associations, les habitants. Cette participation est d’autant plus importante que l’ingénierie est souvent dispersée, en particulier dans les territoires ruraux. L’enjeu est de créer une dynamique collective à partir de l’identification des forces vives du territoire.

Le CAUE du Pas-de-Calais, de par sa mission d’accompagnement des collectivités, peut apporter aux communes, en lien avec l’ingénierie existante, son expertise et ses conseils dans le cadre de réflexion sur leurs centres-bourgs. Il participe au réseau des collectivités engagées dans des programmes de revitalisation de leurs centres-villes (mis en place par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer du Pas-de-Calais (DDTM)). Il est intervenu également lors de la formation "renouveler durablement les centres-bourgs", organisée par le Centre de Valorisation des Ressources Humaines d’Arras (CVRH).

Car c’est en partenariat que se définissent les actions à mener, afin de récréer, maintenir ou développer l’attractivité des centres-bourgs !

Le Plan paysage : un atout méconnu

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Outil méconnu, véritable atout pour les collectivités, le Plan paysage permet la "prise en compte du paysage dans les politiques sectorielles d’aménagement du territoire, à l’échelle opérationnelle du paysage et du bassin de vie, que sont les unités paysagères" (source : Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer).

En d’autres termes, le Plan paysage fixe des objectifs et un programme d’actions, en matière de paysage, en lien avec les documents d’urbanisme. Il s’articule autour de temps d’échanges et de concertation et est, avant tout, une démarche volontaire. Il n’est, à ce jour, pas un document obligatoire.

Plan paysage

Et donc… comment s’y atteler ?

Avant de se lancer dans l’élaboration d’un Plan paysage, il convient de définir son périmètre. Celui-ci peut alors être arrêté sous l’angle purement paysager (unités de paysages, limites géomorphologiques, bassin versant…) ou sous un angle plus administratif (limites d’EPCI, de SCoT…).

Une fois le périmètre défini, la première étape est d’établir un diagnostic factuel. Celui-ci s’appuie sur les Atlas paysagers aux niveaux départementaux et sur une concertation locale. Il permet de se pencher sur le fonctionnement du territoire : acteurs, activités, transports, énergie, milieux naturels… et aboutit sur la définition d’enjeux.

De ces enjeux découlent ensuite des objectifs, à partir desquels un plan d’action est élaboré. Ces actions peuvent être réglementaires, opérationnelles, sous forme de recommandations ou de sensibilisation, etc. Elles doivent être hiérarchisées, chiffrées et programmées suivant un calendrier pluriannuel (soumis à évolution si nécessaire).

Mais attention, un Plan paysage doit être avant tout pédagogique !

En ce sens, le CAUE peut vous accompagner à chaque étape : définir un périmètre adapté et cohérent, participer à la définition des enjeux et objectifs, mener des actions de sensibilisation, etc.

Depuis environ 2 ans, le CAUE est régulièrement invité à participer à l’élaboration du Plan paysage Bocage du Boulonnais, en cours d’écriture par le Parc Naturel régionale des Caps et Marais d’Opale (PNRCMO).

Alors, à quand le vôtre ?

Quand sécurité rime avec qualité…

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Commune d’un peu plus de 500 habitants, située dans la vallée de La Course, Doudeauville a engagé une réflexion sur les déplacements doux dans le village et la valorisation de son cadre de vie.

Le bâti est organisé de manière linéaire en fond de vallée, entre La Course et la RD 127. Les trottoirs étaient peu praticables (gravier / gazon) et encombrés par du stationnement ou du mobilier.

Doudeauville 1     Doudeauville 2

À la suite d’un conseil du CAUE délivré en 2016, la commune de Doudeauville a réalisé des travaux de création et de sécurisation des liaisons douces le long de cet axe principale.

L’emprise de l’espace public étant contrainte, la municipalité a choisi d’aménager un trottoir d’un seul côté de la route. Une écluse a été créée pour garantir la liaison piétonne. Cet ouvrage limite la vitesse des véhicules dans la traversée de commune.

Doudeauville 3     Doudeauville 4

Afin de valoriser le caractère rural du village, les accotements ont été traités avec un sable stabilisé et des plantations de haies basses d’essences locales. La rivière La Course est un élément identitaire de la commune ; les aménagements ont permis de la valoriser, une passerelle permet de la franchir.

Doudeauville 5