Outil méconnu, véritable atout pour les collectivités, le Plan paysage permet la "prise en compte du paysage dans les politiques sectorielles d’aménagement du territoire, à l’échelle opérationnelle du paysage et du bassin de vie, que sont les unités paysagères" (source : Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer).
En d’autres termes, le Plan paysage fixe des objectifs et un programme d’actions, en matière de paysage, en lien avec les documents d’urbanisme. Il s’articule autour de temps d’échanges et de concertation et est, avant tout, une démarche volontaire. Il n’est, à ce jour, pas un document obligatoire.
Et donc… comment s’y atteler ?
Avant de se lancer dans l’élaboration d’un Plan paysage, il convient de définir son périmètre. Celui-ci peut alors être arrêté sous l’angle purement paysager (unités de paysages, limites géomorphologiques, bassin versant…) ou sous un angle plus administratif (limites d’EPCI, de SCoT…).
Une fois le périmètre défini, la première étape est d’établir un diagnostic factuel. Celui-ci s’appuie sur les Atlas paysagers aux niveaux départementaux et sur une concertation locale. Il permet de se pencher sur le fonctionnement du territoire : acteurs, activités, transports, énergie, milieux naturels… et aboutit sur la définition d’enjeux.
De ces enjeux découlent ensuite des objectifs, à partir desquels un plan d’action est élaboré. Ces actions peuvent être réglementaires, opérationnelles, sous forme de recommandations ou de sensibilisation, etc. Elles doivent être hiérarchisées, chiffrées et programmées suivant un calendrier pluriannuel (soumis à évolution si nécessaire).
Mais attention, un Plan paysage doit être avant tout pédagogique !
En ce sens, le CAUE peut vous accompagner à chaque étape : définir un périmètre adapté et cohérent, participer à la définition des enjeux et objectifs, mener des actions de sensibilisation, etc.
Depuis environ 2 ans, le CAUE est régulièrement invité à participer à l’élaboration du Plan paysage Bocage du Boulonnais, en cours d’écriture par le Parc Naturel régionale des Caps et Marais d’Opale (PNRCMO).
Alors, à quand le vôtre ?