31 communes du Pas-de-Calais de moins de 3500 habitants ont été retenues pour le programme "Villages d’avenir". Ce dernier, est l’un des quatre grands axes du plan France Ruralités, mis en place par le Gouvernement, qui soutient les communes dans la conduite de leurs projets, leur apporte un appui en ingénierie et l’oriente vers les dispositifs et aides de l’Etat.

Piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), Villages d’avenir vient compléter l’appui en ingénierie aux territoires porté par les programmes tels qu’Action cœur de ville ou Petites Villes de Demain.

Le CAUE, par des conseils ciblés, la participation à des ateliers ou des comités techniques, accompagne déjà plusieurs de ces communes. Avec ses partenaires, il les conseille dans leurs réflexions sur la revitalisation des centres-bourgs, la réhabilitation de l’habitat, l’adaptation aux changements climatiques, la valorisation ou encore la préservation du patrimoine !

https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/villages-davenir-1e-vague-laureats-2024-1299

https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/petites-villes-de-demain-45

Conçue par l’agence d’architecture BLAU, la nouvelle unité de valorisation de déchets du groupe LFB à Bailleul-Sire-Berthoult démontre que l’architecture peut concilier activité industrielle, souci de l’environnement et économie circulaire.

Ce bâtiment bas carbone de 1 435 m² fait partie du complexe industriel du groupe biopharmaceutique LFB regroupant une unité de fabrication de médicaments, un bâtiment producteur d’énergies, ainsi qu’un futur bâtiment d’administration. Il abrite une unité de valorisation des sous-produits issus de l’activité de l’usine.

La question du réemploi a donc été primordiale dans sa conception. L’équipe de maîtrise d’œuvre a donc favorisé des matériaux bio-sourcés, issus des filières de recyclage, de réemploi ou issus des filières locales, dans une perspective d’économie circulaire.

Le bâtiment est ainsi constitué d’une ossature bois issue des filières françaises, d’une isolation en caissons de paille locale, d’une étanchéité en bitume recyclé (de couleur claire pour éviter la surchauffe) et de béton de granulat recyclé. Le bardage de la façade est constitué de panneaux issus de fins de série. Le calepinage et la polychromie de la façade résultent de ce souci du réemploi.

L’architecte Marie Blanckaert et son équipe ont également pensé le bâtiment de manière à réduire au maximum ses besoins en énergie. Ainsi, la chaleur générée par le processus de fabrication est utilisée pour chauffer le bâtiment en hiver, tandis qu’une cheminée de ventilation naturelle permet un rafraîchissement naturel l’été. C’est cette cheminée bardée de rouge qui donne sa silhouette reconnaissable au bâtiment.

Alliant contraintes industrielles à faible impact environnemental, ce projet exemplaire a remporté la mention "activité économie et écologie industrielle et territoriale" des Trophées Bâtiments Circulaires en 2023 dans la catégorie Conception Circulaire.

Réfléchir ensemble le projet, c’est l’exercice auquel s’est prêté la commune de Hames-Boucres.

L’école actuelle, qui regroupe les niveaux élémentaires et maternels, constitue un équipement vieillissant sur lequel de nombreux travaux seraient à envisager pour le rendre conforme et confortable. Par ailleurs, le groupe scolaire n’a pas été épargné par les dernières inondations.

Au vu de ce contexte, le choix s’est donc orienté sur la construction d’un nouveau groupe scolaire.

Il y a quelques mois, la commune a participé à des visites d’écoles organisées conjointement par Ingénierie 62 et le CAUE.

En mai, la commune a souhaité organiser, avec l’appui du CAUE, un atelier avec les élus, parents d’élèves et enseignants pour définir plus précisément les besoins et attentes. Une visite du site et un travail thématique en petits groupes ont permis d’échanger les points de vue et d’imaginer l’école de demain.

Des pistes d’organisation, d’implantation, d’aménagements des extérieurs (notamment les cours de récréation) et sur des enjeux environnementaux ont été explorés et permettent d’affiner l’orientation du projet. Ils amorcent également l’écriture du cahier des charges permettant de recruter une assistance à maîtrise d’ouvrage et une équipe de maîtres d’œuvre (architecte et paysagiste concepteur).

Une réflexion commune pour un projet pour tous !

Comme trois maisons au milieu des bois, la nouvelle crèche de Sallaumines s’implante sur un site cerné de talus plantés d’acacias et d’érables de haute-tige. Les architectes de Studio Rijsel ont conçu leur projet de manière à s’insérer le plus doucement possible au cœur de ce patrimoine paysager constitué.

Au cœur de ces volumes, un parvis marque l’entrée de l’équipement où l’on franchit cette atmosphère de sous-bois. Les volumes sont simples, constitués de portiques de bois lamellé-collé, tramés de manière optimale structurellement, et donc économiquement. Une peau continue vient envelopper la structure, c’est un bardage métallique nervuré blanc. L’architecture s’abstrait donc au profit de la présence du végétal.

Depuis le hall, trois parcours constituent les circulations. Ces espaces sont activés par des usages : patères, rangements, assises, vues… Les circulations constituent également un rôle de “tampon” acoustique, cible très performante de l’équipement pour le confort au quotidien.

Depuis les circulations, nous parvenons dans les lieux de vie, vastes espaces lumineux et généreux. Des façades entièrement vitrées permettent d’installer un rapport immédiat entre les lieux de vie et le paysage environnant. Au cœur de ces volumes, des “boîtes” en bois abritent les lieux de change et les dortoirs. Une progression vers l’intime s’effectue ainsi grâce au dispositif structurel. La palette de matériaux est sobre, naturelle, douce, afin d’offrir un cocon sécurisant et rassurant aux enfants.

© MOE : Studio Rijsel
© photos : Séverin Malaud

En savoir plus : Observatoire des CAUE