Un urbanisme favorable à la santé : c’est possible !

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Voie douce au cœur de l’écoquartier de Méricourt. Maître d’œuvre : Odile Guerrier

Et si notre santé dépendait aussi de la manière dont nous aménageons nos villes et nos territoires ?

C’est tout l’enjeu de l’Urbanisme Favorable à la Santé (UFS) abordé lors d’une formation organisée par le CVRH d’Arras : penser l’espace public, l’habitat, les mobilités ou les espaces verts non seulement pour le confort, mais aussi pour le bien-être global des habitants.

On estime que 80 % de notre état de santé dépend de notre environnement au sens large : conditions socio-économiques, environnement physique, comportements de vie, qualité du logement, accès aux soins, etc.

L’Urbanisme Favorable à la Santé encourage des choix d’aménagement et d’urbanisme qui minimisent l’exposition des populations à des facteurs de risque (ex : pollution de l’air, nuisances sonores, îlot de chaleur urbain, isolement social) et qui favorisent l’exposition à des facteurs de protection (ex : pratique de l’activité physique, l’accès aux soins ou aux espaces verts).

Dans cette démarche, les politiques d’aménagement jouent un rôle clé pour prévenir les maladies, réduire les inégalités de santé et améliorer la qualité de vie.

Le guide ISadOrA, outil financé et accompagné par la Direction Générale de la Santé (DGS), présente une démarche d’accompagnement à l’Intégration de la Santé dans les Opérations d’Aménagement urbain.

Le concept "One Health" : une seule santé, pour l’humain, l’animal et l’environnement rappelle que notre santé est indissociable de celle de notre environnement et du vivant qui nous entoure.

L’écoquartier de Méricourt, visité à l’occasion de la formation, constitue un exemple concret d’un projet conciliant qualité de vie, santé et durabilité. Cette immersion a illustré comment un urbanisme réfléchi peut transformer le quotidien : école alimentée par un maraîcher communal, mobilité douce, végétalisation, lien social renforcé…

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Restaurant communal, cuisine centrale et centre social, à Méricourt. Maître d’œuvre : Agence Houyez

Tous ces concepts et démarches ne sont pas nouveaux et des actions concrètes sont déjà menées. Ils posent ici un cadre et des méthodes pour intégrer au mieux ces éléments dans les projets, en matière, par exemple :

  • d’actions en faveur de la biodiversité et de la place du végétal,
  • de lutte contre la pollution de l’air et les perturbateurs endocriniens,
  • de promotion d’une alimentation locale et plus saine,
  • d’encouragement à la pratique sportive et aux mobilités actives, etc.

Les communes et intercommunalités disposent elles aussi de nombreux leviers pour agir : la lutte contre l’habitat insalubre et les nuisances environnementales, l’entretien des bâtiments publics et des espaces verts, la restauration collective durable, la planification urbaine intégrant santé et climat, le développement des mobilités actives.

Chaque décision d’aménagement peut devenir un acte de prévention et de bien-être collectif.

Rénover les logements pour limiter la précarité énergétique, concevoir des quartiers apaisés, développer les pistes cyclables, créer des jardins partagés ou renaturer les centres-villes… autant d’exemples d’actions qui améliorent à la fois la santé, la cohésion sociale et la transition écologique.

Cette formation a rappelé une évidence : prendre soin des habitants, c’est aussi prendre soin des lieux où ils vivent.

L’urbanisme peut – et doit – être un levier de santé publique !

Infrastructures : support de biodiversité ?

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Les besoins de la population, en termes de mobilité, d’habitat, d’éduction ou bien de loisirs, nécessitent le développement d’infrastructures qui peuvent altérer, voire détruire une partie de la biodiversité présente sur un site.

La ville de Douai a organisé, le 8 octobre dernier, pour la 6ème édition, des Rencontres de la biodiversité, une journée d’échanges et de visites sur la thématique "Infrastructures et biodiversité".

La création de nouvelles infrastructures peut être l’occasion d’améliorer l’environnement d’un site et donc sa biodiversité.

Les exemples présentés par la ville de Douai sont particulièrement intéressants :

  • Le document d’urbanisme, ici le PLU, est un outil efficace pour faciliter la prise en compte des différentes trames (verte, bleue, brune, noire…) dans l’évolution de la ville et la planification des aménagements. Certains outils du PLU, comme les orientations d'aménagement et de programmation (OAP), les emplacements réservés (ER), la part de surface non imperméabilisée et éco-aménageable, peuvent conforter les différentes trames.
  • La requalification et la plantation de certaines rues, avec des revêtements perméables ou la plantation d’arbres de pluie, permettent aux différentes infrastructures de la ville de faciliter la gestion des eaux de ruissellement et ainsi de limiter le volume d’eau à traiter, de préserver des sols vivants et de limiter les inondations.
  • La requalification de la cour d’école Méhen en cour Oasis a permis de revaloriser le centre d’un quartier prioritaire. Les besoins des élèves et de la nature sont compatibles et permettent de créer des espaces innovants. Une large partie de l’ancienne cour a été déminéralisée au profit de matériaux perméables. Des plantations d’arbres apporteront de l’ombre pour limiter les îlots de chaleur. D’autres plantations et la confection de structures permettront de sensibiliser les élèves à la faune et la flore et leur protection. Depuis la rentrée scolaire de septembre, les enseignants ont pu constater que les élèves sont mieux répartis dans la cour et qu’ils sont plus apaisés.

De beaux exemples pour s’inspirer !

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