Coups de coeur du Centre de Ressources

Les forêts urbaines

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Végétaliser des espaces très minéralisés est devenu une nécessité, les derniers jours de canicule l’ont bien montré ! C’est un des moyens d’adapter les villes au changement climatique.

Des solutions existent, la végétalisation des murs et toitures, mais aussi la plantation de micro-forêts en zone urbaine. Le concept est simple, il s’agit de piéger le carbone atmosphérique avec des végétaux, afin de dépolluer en partie l’air.

Ces forêts proposent différents avantages : elles demandent peu d’entretien, seulement de l’arrosage et du débroussaillage les premières années, ensuite la nature s’occupe du reste. Cette solution peut être source d’approvisionnement en nourriture si l’on plante des fruitiers. En plus de favoriser la biodiversité dans des milieux anthropiques, les forêts urbaines assurent une fonction d’îlot de fraîcheur, d’espace perméable et d’amélioration du cadre de vie.

Cependant, cette solution présente des faiblesses. La densité de plantations rend le milieu inaccessible à l’homme. La superficie d’une forêt influe sur les espèces vivantes qu’elle renferme. Avec sa petite taille, la biodiversité présente est plus faible et vulnérable. Ces forêts sont construites dans des sols souvent appauvris et dégradés, pouvant nuire à leur espérance de vie. C’est micro-forêts ne sont pas adaptées à tous les sites.

Une méthode de plantation se développe, c’est la méthode "Miyawaki" consistant à planter un mélange d’arbres d’essences locales de façon dense et aléatoire, permettant de reconstituer des écosystèmes forestiers sur des surfaces réduites. Akira Miyawaki est un botaniste japonais né en 1928, expert en biologie végétale. Sa méthode consiste à planter 3 plants au m², soit 30 fois plus qu’une forêt classique. De plus, les essences utilisées sont diverses : on compte une vingtaine d’espèces contrairement aux forêts classiques où sont présentes seulement 3 espèces. Ces micro-forêts sont généralement plantées avec la participation des habitants, permettant de développer la pédagogie et le lien social autour des projets.

Les micro-forêts contribuent donc à la re-végétalisation des villes et au développement de la biodiversité. Face à la hausse des températures, il faut s’interroger sur le choix des essences les plus adaptées pour ce type d’aménagement. Les experts cherchent à identifier les types d’arbres les mieux adaptés au climat de demain, pour qu’ils s’ajoutent aux essences locales, voire les remplacent si nécessaire. En 2017, l’office National des Forêts (ONF) a créé le 1er "îlot d’avenir", microparcelle expérimentale de deux hectares maximum, dispersée à terme sur le territoire, rattaché au projet de recherche RENEssences (Réseau national d'évaluation de nouvelles essences).

Le site internet Climessences.fr, créé par l’ONF également, aide les forestiers à estimer les risques de dépérissement d’une espèce dans une zone donnée en fonction des prévisions climatiques, et liste 150 essences qui pourraient trouver leur place dans les forêts du futur.

Planter des arbres, de façon dense ou non, est primordial, mais pas de n’importe quelle façon.

 

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Micro-forêts plantées à Hénin-Beaumont en 2020 et 2021

 

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Plantation de 3600 arbres selon la méthode Miyawaki à Violaines, en 2021

Les cimetières "0 phyto"

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Et si, au lieu de lutter férocement contre ces herbes dites "indésirables", nous réaménagions plutôt les allées et les espaces libres des cimetières, pour y inclure du végétal et rendre le cadre plus agréable ?

Ce changement d’approche est d’autant plus intéressant pour passer au "0 phyto". La loi Labbé interdit en effet l’usage des produits phytosanitaires, les fameux pesticides, par les personnes publiques à partir depuis le 1er janvier 2017 et en 2019, pour les particuliers. Depuis le 1er juillet 2022, un arrêté vise à l’interdiction de l’utilisation de produits phytosanitaires également dans les cimetières. Anciennement utilisés pour limiter la propagation des herbes indésirables rapidement, leur suppression entraîne des changements des pratiques d’entretien dans l’espace communal du cimetière.

Nos cimetières vont donc changer d’image, car l’entretien manuel ou mécanique prend du temps ! Les plantes poussent spontanément sur du gravier et le verdissent naturellement. Pour entretenir les allées en schiste, un moyen est de les engazonner, avec un mélange adapté à croissance lente, et ainsi les tondre (si nécessaire) plutôt que de les désherber. Il est important de communiquer avant, pendant et après les travaux d’aménagement pour permettre aux usagers de comprendre la démarche en cours.

Les espaces entre les tombes peuvent également être plantés par des sédums ou des plantes tapissantes, pour éviter de les désherber. S’il y a de l’espace, un massif, arbuste ou arbre peut être planté en pleine-terre, pour végétaliser le cimetière, trop souvent minéral, et offrir un cadre propice au recueillement des familles.

 

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Cimetière de Lillers : engazonnement des allées en schiste

 

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Cimetière paysager de Neufchâtel-Hardelot : plantations diversifiées favorisant la biodiversité

Les villages sauvent leurs commerces

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"Le commerce c’est l’âme du village." Ces propos, ce sont ceux de Bruno CATEZ, patron de l’estaminet-boulangerie d’Escœuilles qui a été rénové avec le soutien de la commune.

Face à la fermeture des commerces en milieu rural, souvent due à la difficulté de trouver des repreneurs, plusieurs communes du département ont su innover et redynamiser leurs commerces, sous des formes à chaque fois uniques. Epicerie coopérative à Ecques, café-restaurant-poste à Zudausques, c’est dans le but de partager les expériences et faire découvrir ces lieux atypiques que le CAUE du Pas-de-Calais et Ingénierie 62 ont organisé une journée de visites à destination des maires du département, qui a eu lieu le 20 avril 2022. Pas moins de 25 personnes ont répondu présent. En effet, nombreuses sont les communes qui veulent agir pour sauver leurs commerces ruraux. Sous la forme de visites, de témoignages et d’échanges, cette journée a permis aux élus de réfléchir à leurs projets et de partager leurs expériences.

En effet, dans ces commerces ruraux réinventés, les usages sont multiples : café, épicerie, boulangerie, estaminet, restaurant, tabac, presse, bureau de poste, point relais, salle de jeux, gîte, espace de coworking, etc. Chaque lieu associe différentes fonctions dans un lieu unique, favorisant le vivre-ensemble et en faisant de réels espaces de sociabilisation aux services des habitants, à la manière d’un tiers-lieu. Les formes juridiques diffèrent aussi : société coopérative, commerçant louant les locaux à la mairie, projet 1000 cafés du groupe SOS, entreprises de l’économie sociale et solidaire, etc. Chaque projet est unique et associe l’ensemble des acteurs du territoire. La journée de visites et de rencontres du 20 mai a permis à des élus confrontés à ces mêmes problèmes de trouver du soutien, de l’inspiration et de bénéficier du retour d’expérience de ces projets pionniers.

Ainsi, c’est un nouveau réseau de solidarité à l’échelle du département qui est en train de se mettre en place. D’autres visites seront organisées, sur cette thématique et sur d’autres. Une chose est sûre, on souhaite aux communes dont les projets sont en réflexion qu’elles puissent à leur tour nous accueillir dans leurs tiers-lieux, d’ici quelques années, et partager leur expérience !

Visite commerces

Une OAP… à quoi ça sert ?

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Chaque commune a des projets !

Afin d’éviter qu’ils ne soient conçus décousus du contexte existant, ces projets doivent s’inscrire dans un développement harmonieux de la commune et dans une démarche qualitative, tout en respectant un certain nombre de règles, en termes d’occupation du sol, d’accessibilité, d’intégration, etc. Celles-ci sont regroupées dans un document d’urbanisme, le PLU (ou PLUi), qui comprend, en parallèle du règlement, du zonage et du rapport de présentation, des OAP.

Ces "Orientations d’Aménagement et de Programmation" jouent le rôle de cadre dans le développement des communes. Elles sont alors divisées en 2 catégories :

  • les OAP sectorielles, qui visent à définir les intentions et les orientations d’aménagement sur un secteur délimité ;
  • les OAP thématiques, qui visent à définir, de manière plus globale, les orientations sur un enjeu spécifique (l’habitat, la biodiversité, les mobilités…).

L’objectif des OAP n’est pas de contraindre le porteur de projet, ou le concepteur, mais d’orienter sur la qualité de l'insertion architecturale, urbaine et paysagère, la mixité fonctionnelle et sociale, l’accessibilité, la qualité environnementale… dans l’optique d’aboutir à un projet de qualité.

Réfléchies dans un contexte large, elles permettent d’assurer une cohérence entre l’existant et le "à venir" !

OAP sectorielle

Exemple d’OAP sectorielle : aménagement d’un espace ludique en centre-ville

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